Tendance québécoise sur l’endettement

Voici quelques chiffres intéressants révélés par l’Institut de la statistique du Québec dans une étude publiée le 6 février 2015.

Ces chiffres démontrent 3 réalités importantes. Premièrement, les hypothèques ont augmenté rapidement ce qui peut laisser croire à une augmentation dans la richesse collective puisque plus de gens sont propriétaires qu’en 1999 et la valeur des maisons qu’ils ont achetées a augmenté. L’envers de la médaille est que les acheteurs récents de maisons ou ceux qui viennent de refinancer seront plus à risque lorsque les taux d’intérêts augmenteront.

Deuxièmement, l’endettement lié à la consommation augmente à un rythme très important et, fait plus marquant, cette augmentation est beaucoup plus forte au Québec qu’en Ontario où l’augmentation a été inférieure de 35%. Sachant que ce genre de crédit n’est rattaché à aucun actif de valeur, et sachant que le taux d’intérêt pour ce genre de dettes est plus élevé qu’une hypothèque, ces chiffres signifient que les Québécois ont un fardeau qui gruge une part de plus en plus importante de leurs revenus.

Troisièmement, on remarque une forte augmentation dans la proportion de personnes de 65 ans et plus qui arrivent à l’âge de la retraite avec des dettes. Les babyboomers d’aujourd’hui sont la première cohorte de consommateurs qui ont été exposés à l’omniprésence du crédit à la consommation. Malheureusement, ces chiffres démontrent que plusieurs n’ont pas su ou pu éliminer leurs dettes de consommation avant l’arrivée de la retraite. Cette statistique explique probablement la raison pour laquelle ce groupe d’âge est le seul où le taux de propositions et de faillites a augmenté depuis 5 ans.

Ces chiffres demeurent des moyennes et chacun d’entre nous est responsable de ses finances. Où vous situez-vous sur l’échelle de l’endettement? Prenez 5 minutes pour le calculer sur ratioendettement.com. Une personne avertie en vaut deux!

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