Redressement financier pour les entreprises

Comment redresser une entreprise en difficulté financière? – Cas vécu

En affaires, il est impossible d’anticiper tous les écueils. Qu’il s’agisse d’un contrat qu’on doit terminer à perte, d’une mauvaise créance ou d’un changement majeur dans l’industrie, une entreprise n’est jamais à l’abri de difficultés financières. Dans bien des cas, des solutions sont à portée de main. Notre équipe commerciale chez Jean Fortin et Associés vous propose un exemple concret d’une entreprise en difficulté financière ayant eu besoin d’un redressement financier.  

Quand prendre conscience qu’une entreprise est en difficulté financière?

Nous vous exposons le cas de la famille Tremblay**, qui exploitait un club de golf depuis des années Leurs affaires allaient assez bien, de manière à ce que les revenus permettaient de rembourser l’hypothèque sur le terrain et le «Clubhouse» ainsi que la majorité de leurs fournisseurs. Malheureusement, au fil du temps, l’achalandage s’est effrité faisant en sorte que les entrées d’argent en début de saison étaient de moins en moins grandes. De plus, le Club a vu le nombre de tournois corporatifs fondre comme neige au soleil au cours des 4 dernières années alors que la famille avait pris la décision d’offrir un service de restauration complet. le Club termina son année avec des liquidités à zéro et aucun compte à recevoir à encaisser. Pierre Fortin, président de Jean Fortin & Associés précise que «dès cet instant, l’entreprise familiale de la famille Tremblay montrait des signes d’insolvabilité pour lesquels il fallait trouver des solutions».

Quelles options envisager pour une entreprise en difficulté financière?

Arrive le moment de préparer la nouvelle saison et la famille Tremblay demande à sa Banque un prêt additionnel pour se donner un fonds de roulement. Cette dernière refuse la demande de financement à la suite de l’analyse des états financiers. Bien que l’entreprise rencontre ses versements hypothécaires, les ventes sont en décroissance depuis 6 ans, ce qui a fait en sorte que l’entreprise opère à perte. «Pour compenser cette situation, les fournisseurs sont payés partiellement et, d’année en année, les sommes qui leur sont dues augmentent à un point qu’il y a maintenant pour plus de 500 000$ de comptes à payer en retard» mentionne Pierre Fortin, président de Jean Fortin & Associés. Le directeur de la Banque expose à la famille Tremblay qu’il voit 3 solutions: la vente, une injection de fonds par les actionnaires ou une rencontre avec un syndic autorisé en insolvabilité. La famille n’a pas la capacité de réinvestir car ils ne prennent presque pas de salaire pour maintenir le Club à flot et l’option de vendre ne leur est pas envisageable puisqu’ils voient le Club comme le travail de leur vie et leur seul fonds de pension.

Quelles solutions sont proposées par un syndic à une entreprise en difficulté financière?

«La famille Tremblay a donc obtenu la même journée un rendez-vous afin de consulter l’un de nos professionnels en redressement d’entreprise pour savoir s’il n’existait pas une autre solution que celles détaillées par la Banque», nous explique Pierre Fortin. Après avoir analysé les états financiers et le mode de fonctionnement actuel du Club lors d’une première rencontre, notre équipe a proposé un plan de redressement  qui s’est dessiné de la façon suivante:

  • Une demande à la Banque a été faite pour rééchelonner le prêt sur 25 ans plutôt que 15 ans, ceci viendra réduire la pression sur le flux de trésorerie de 52 000$ par année. Aussi, pour la présente saison, une demande de moratoire sur les versements de capital de 3 mois a été faite pour permettre de recréer un fonds de roulement.
  • Le restaurant, pour sa part, a été donné en concession. L’analyse des résultats passés ainsi que des prévisions financières subséquentes ont démontré que cette opération a fait passer l’entreprise familiale d’une perte de 45 000$ à un profit de 25 000$ par année.
  • Les voiturettes ont également été mises en vente et le produit de la vente a été injecté dans le fonds de roulement. Les voiturettes pour la prochaine année seront louées.
  • Une proposition aux créanciers fut finalement déposée à raison de 100 000$ payable 30 jours après son acceptation par les créanciers. Cette somme provenait d’un cousin qui désirait devenir actionnaire de l’entreprise.

Qu’en est-il devenu de l’entreprise suite à la solution proposée par le syndic?

La proposition et son plan d’action furent rapidement présentés aux créanciers. Voyant la possibilité de voir à nouveau le Club viable et étant des fournisseurs de longue date, la proposition fut acceptée. Le Club a donc été en mesure de payer les frais de début de saison avec les liquidités générées par la vente des voiturettes. La meilleure flexibilité de la trésorerie, grâce aux nouvelles conditions de la banque et de la concession du restaurant, fait en sorte que l’entreprise ne sera plus en situation de crise de liquidité si l’achalandage diminue temporairement. «À terme, le club de golf de la famille Tremblay a renoué avec la rentabilité grâce à l’intervention de notre équipe en redressement d’entreprise», expose humblement Pierre Fortin. 

**Le nom des personnes a été changé afin de préserver leur anonymat.**